Qu'est-ce que la Gerbaude ?

Gerbaude, Cochelet, Berlot, ou Paulée, chaque région viticole à son propre nom, pourtant, ils désignent tous la fête célébrée à l’occasion de la fin des vendanges. Mais à l’origine, ce nom était destiné à une toute autre fête : celle de la fin des moissons. Comment au fil du temps cette fête est passée de la fin des moissons à la consécration d’une longue période de travail dans les vignes ?

Une histoire atypique

Historiquement la “gerbe-baude”, qui signifie “gerbe joyeuse” célébrait la fin des moissons. Il était coutume de célébrer cet événement en hissant sur la dernière charrette de la moisson, la plus belle gerbe de blé, décorée de fleurs, en synonyme d’offrande au ciel. Ce cadeau permettait de le remercier d’avoir offert sa protection durant cette période. Cette tradition a évolué au cours des années, mais garde sa signification première : faire la fête, célébrer le travail accompli et se rassembler.

Une tradition ancestrale à Bordeaux

La région bordelaise est attachée à ses racines et aux traditions. Tout le monde sait que dans le sud-ouest, chaque occasion est bonne pour se rassembler. Cet esprit convivial a fait naître la tradition de la Gerbaude. C’est l’occasion pendant une soirée de rassembler toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration du millésime et surtout aux vendanges. Une étape cruciale qui doit se faire au bon moment, dans les bonnes conditions et qui se doit d’être fêté chaque année ! Autour d’un banquet, vigneron.nes, maître de chai, propriétaire, vendangeurs saisonniers… se rassemblent et le partage, l’amitié et l’entraide se font ressentir.

Une fête viticole internationale : la Paulée de Meursault

La plus grande fête rivale de la Gerbaude, celle qui est connue de tous : la Paulée de Meursault existe officiellement depuis 1923. Elle tire probablement son nom du mot “poêle”, car les premiers repas de fin de vendanges étaient cuits dans une poêle. Aujourd’hui, c’est un événement incontournable de la région, entre enchères caritatives, dîner au Clos de Vougeot et le déjeuner au Château de Meursault, c’est des centaines de personnes qui y participent chaque année. C’est un moment fait pour se réunir autour de bonnes bouteilles et de saluer le travail réalisé.

Une tradition, plusieurs légendes

Les traditions ne cessent d’évoluer selon les régions. En Champagne, on parle du Cochelet, en raison d’une légende selon laquelle on faisait boire du vin nouveau à un coq qui serait ensuite lâché parmi les convives venus partager un repas pour marquer la fin des vendanges. Mais ce nom désigne également un petit coq. Cet animal était autrefois “l’emblème” de ce repas, car il était coutume de manger du coq au vin. Bien que ce moment de partage ait évolué en Champagne, il conserve toujours son nom et fait évoluer les traditions.

Chaque région a créé son histoire, mais toutes s’accordent pour la perpétuer et se rassembler pour fêter la fin des vendanges, car comme on dit : “après l’effort, le réconfort”. Des rires, des retrouvailles, des histoires, du partage, tout cela fait l’ADN de la fête de fin des vendanges. Un repas fait pour ouvrir des bouteilles et rassembler les convives, honorer le travail et célébrer la vigne.

Bonne dégustation !

Pourquoi commander chez Wineandco ?