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Les origines du Gin – So british yes or not ?! On attribue souvent le gin aux Anglais, mais - Que nenni ! Si l’on remonte vraiment l’histoire les premières traces de gin viennent des Pays-Bas ; en effet, les Anglais découvrent au 16ème siècle en Hollande une eau-de-vie aromatisée aux baies de genévrier : le jenever (ou juniper), alors utilisée pour ses vertus médicinales. Les Anglais reprennent donc la recette pour créer le gin que l’on connaît actuellement.
Le gin est un spiritueux élaboré à partir d’alcool neutre : alcool de maïs, de seigle ou de mélasse… Cet alcool est ensuite aromatisé avec plusieurs aromates. Il existe des gins aromatisés avec différentes épices ou baies mais le genévrier doit obligatoirement entrer dans le processus. Chaque fabricant est libre de définir la quantité d’aromates dans leur gin et l’aromatisation peut être réalisée avant ou pendant la distillation suivant deux types de méthodes. À noter que la qualité du gin dépend de la méthode utilisée : macération ou infusion.
Le Gin sans autre mention est un simple mélange d’alcool neutre et de plantes aromatiques dont le genévrier.
Dans le Distilled Gin l’aromatisation peut être faite avant ou pendant la distillation. La première méthode est celle de la macération. On distille les matières premières directement dans l’alcool pendant 1 à 2 jours avant de filtrer (ou non) le mélange et de le distiller en alambic traditionnel. Ces gins sont appelés « compound gin ». La deuxième méthode est celle par infusion. On place les aromates dans une poche en coton directement dans l’alambic, au-dessus de l’alcool ou dans le col, pendant la distillation. L’alcool va s’imprégner des arômes pour être ensuite récolté.
Un London Gin n’est pas forcément élaboré à Londres, il ne s’agit pas d’une indication géographie ! Un London Gin est un gin qui ne subit aucune modification après distillation à part un ajout d’eau pour en baisser le degré alcoolique. On n’y ajoute donc aucun aromate ou édulcorant après distillation, c’est pourquoi on le qualifie de « dry ».
L’old tom gin doit son appellation à l’old tom, le chat noir qui servait d’enseigne aux bars clandestins au 18ème siècle en Angleterre durant la prohibition. Une fente permettait d’y glisser une pièce et le tenancier, dans son bouge, envoyait par un tuyau une dose de gin de contrebande si mauvais qu’il était abondamment sucré. Aujourd’hui, l’old tom gin est toujours légèrement sucré, mais la pureté et la sophistication de ses ingrédients en font un spiritueux haut de gamme qui séduit par sa rondeur.
Le navy strength gin est un gin distillé qui se caractérise par sa teneur élevée en alcool – Rassurez-vous, rien à voir avec de l’alcool à brûler ! Son taux d’alcool étant d’environ 57°. Pour l’anecdote, le Navy strength gin, doit son appellation à la Royal Navy anglaise qui au 19ème, siècle qui embarquait des tonneaux de gin à bord de ses bateaux afin de lutter contre les épidémies qui décimaient les navigateurs.
Le yellow gin est un gin vieilli pendant quelques mois dans un fût de chêne, ce qui lui procure sa teinte jaune spécifique.
L’eau tonique, plus souvent appelé tonic, est une boisson gazeuse élaborée à partir de quinine, extrait d’un arbuste, au goût légèrement amer. Elle a été inventée par deux pharmaciens français qui ont réussi à isoler la quinine. Plus tard, vers 1780, un horloger suisse passionné de chimie, Mr Schweppe, réussi à créer une boisson gazeuse grâce à une réaction entre de la craie et de l’acide sulfurique. Le Gin Tonic est sûrement le cocktail à base de gin le plus connu. Le cocktail est apparu dans les colonies britanniques alors qu’on utilisait le tonic comme remède contre la malaria. Pour atténuer le goût amer de la quinine on mélangeait l’eau tonique avec du sucre et de l’alcool, donc du gin. La boisson a connu un franc succès jusqu’à devenir un cocktail incontournable.
Maintenant que vous savez avec quoi est fait le Gin et quels sont les secrets de fabrication qu’il renferme, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter une excellente dégustation !
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