Le boom des spiritueux français : armagnac, cognac et gin local

Le cognac reste le pilier du secteur. Près de 90 % de la production part à l’export, surtout vers les USA et l’Asie. Mais il change d’image : le digestif des grandes occasions se transforme en ingrédient de cocktails modernes. Du Cognac Tonic au Cognac Collins, il séduit une nouvelle génération. Les maisons historiques, comme Frapin ou Rémy Martin, investissent dans la mixologie pour rester proches de ce public. La tradition reste solide, mais l’usage évolue.

Souvent resté dans l’ombre de son cousin, l’armagnac retrouve aujourd’hui une place de choix. Distillé dans le Sud-Ouest depuis le XIVème siècle, il mise sur son authenticité et sa diversité aromatique. Ses prix plus accessibles ouvrent la porte à la découverte. De plus en plus de bars et restaurants osent l’utiliser en cocktails, redonnant à ce spiritueux une visibilité nouvelle. Moins standardisé, plus artisanal, il séduit ceux qui recherchent le goût du terroir.

Le gin connaît une vraie vague artisanale depuis les années 2010, même si La distillerie de Citadelle Gin a ouvert la voie dès 1996. Les microdistilleries multiplient les créations originales, avec des plantes locales, des herbes aromatiques et des agrumes. Des marques récentes comme Anaë, Normindia ou Generous Gin montrent l’inventivité du secteur. Présent dans les bars à cocktails comme sur les étagères des amateurs, le gin français s’affirme comme une valeur sûre et moderne.

Face aux évolutions du marché, certaines maisons historiques n’hésitent plus à diversifier leur production. Des producteurs de cognac se lancent dans le gin, le whisky ou le rhum. Une manière de rester compétitifs, d’innover et d’élargir leur clientèle. Les producteurs réinventent leurs savoir-faire en explorant de nouvelles recettes et en séduisant un public curieux.